Donner un sens à sa carrière
Chroniques | 2022-11-14
Par Émilie Robert, c.o.
Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais au tout début de ma pratique en orientation, dans un organisme communautaire. Je me souviens avoir écrit sur un bout de papier qu’un jour, j’écrirais un livre et j’enseignerais. Je trouvais cela particulier, étant donné que j’avais investi cinq ans de ma vie à me former comme intervenante. J’ai aimé mon travail d’intervenante dès mes débuts, mais une partie de moi se disait que pour « maintenir la flamme », j’allais avoir besoin d’une vie professionnelle diversifiée. J’avais beaucoup aimé l’écriture de mon essai de maitrise et je savais que l’écriture faisait partie de moi. Toutefois, une petite voix me disait que pour écrire un livre, il faut avoir quelque chose à dire… J’ai donc rangé le bout de papier au fond d’un tiroir…
Puis les années ont passé. Je me suis impliquée à fond dans mon travail auprès d’étudiants en situation de handicap au Collège Montmorency. Un jour, j’ai rencontré mon premier client autiste en counseling individuel. Un étudiant des plus patients du monde, avec lequel la démarche d’orientation tournait en rond et qui ne semblait pas s’en plaindre. Mais intérieurement, je me disais que je ne pouvais pas aller plus loin dans ma pratique sans corriger le tir. Au contraire de le voir comme un signe d’incompétence, je l’ai pris comme un défi à relever et une occasion de donner un sens tout particulier à ma carrière. Au départ, je me suis énormément documentée pour améliorer mes interventions. En parlant avec des collègues, j’ai réalisé que j’étais en train de développer une expertise qui pouvait profiter à d’autres c.o.. J’en suis venue écrire le livre Les personnes autistes et le choix professionnel : Les défis de l’intervention en orientation . Suite à cette publication, j’ai été invitée à donner des formations à plusieurs conseillers d’orientation. Il m’est revenu ensuite le souvenir de ce bout de papier maintenant égaré ou j’avais souhaité écrire et enseigner. J’étais enfin arrivée à mon but.
Pour moi, l’alternance entre mes activités de consultation individuelle, d’animation de groupe, d’écriture et de formation fait partie de ce que j’appellerai de « saines habitudes de carrière ». À l’image des saines habitudes de vie, la variété de ces activités, toujours centrées autour de mon expertise en intervention auprès de clients à besoins particuliers, me permet de garder l’équilibre et de maintenir l’oxygène qui alimente « la flamme ».
Mais plus encore, ce qui recharge mes batteries continuellement, c’est le contact avec mes clients. Des personnes complexes, différentes et en même temps semblables à moi. En travaillant à comprendre leur expérience, j’apprends sur la nature humaine, sur eux et toujours un peu plus sur moi-même. Comment peut-on s’ennuyer dans un travail de la sorte ?
Il y a quelques semaines, par pur hasard, j’ai rencontré l’un après l’autre deux étudiants autistes en counseling d’orientation. Tous deux, à un moment de la rencontre, m’ont demandé « Vous madame, aimez-vous votre travail ? ». À qui j’ai répondu : « Oui, tellement ! ». La flamme est toujours bien là. Alors je vous invite à oser : écrivez sur un bout de papier où vous rêvez de vous retrouver professionnellement dans 10, 15, 20 ans… Ouvrez ensuite tous vos sens aux opportunités et vous verrez, la flamme va toujours brûler, forte et vive.
Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais au tout début de ma pratique en orientation, dans un organisme communautaire. Je me souviens avoir écrit sur un bout de papier qu’un jour, j’écrirais un livre et j’enseignerais. Je trouvais cela particulier, étant donné que j’avais investi cinq ans de ma vie à me former comme intervenante. J’ai aimé mon travail d’intervenante dès mes débuts, mais une partie de moi se disait que pour « maintenir la flamme », j’allais avoir besoin d’une vie professionnelle diversifiée. J’avais beaucoup aimé l’écriture de mon essai de maitrise et je savais que l’écriture faisait partie de moi. Toutefois, une petite voix me disait que pour écrire un livre, il faut avoir quelque chose à dire… J’ai donc rangé le bout de papier au fond d’un tiroir…
Puis les années ont passé. Je me suis impliquée à fond dans mon travail auprès d’étudiants en situation de handicap au Collège Montmorency. Un jour, j’ai rencontré mon premier client autiste en counseling individuel. Un étudiant des plus patients du monde, avec lequel la démarche d’orientation tournait en rond et qui ne semblait pas s’en plaindre. Mais intérieurement, je me disais que je ne pouvais pas aller plus loin dans ma pratique sans corriger le tir. Au contraire de le voir comme un signe d’incompétence, je l’ai pris comme un défi à relever et une occasion de donner un sens tout particulier à ma carrière. Au départ, je me suis énormément documentée pour améliorer mes interventions. En parlant avec des collègues, j’ai réalisé que j’étais en train de développer une expertise qui pouvait profiter à d’autres c.o.. J’en suis venue écrire le livre Les personnes autistes et le choix professionnel : Les défis de l’intervention en orientation . Suite à cette publication, j’ai été invitée à donner des formations à plusieurs conseillers d’orientation. Il m’est revenu ensuite le souvenir de ce bout de papier maintenant égaré ou j’avais souhaité écrire et enseigner. J’étais enfin arrivée à mon but.
Pour moi, l’alternance entre mes activités de consultation individuelle, d’animation de groupe, d’écriture et de formation fait partie de ce que j’appellerai de « saines habitudes de carrière ». À l’image des saines habitudes de vie, la variété de ces activités, toujours centrées autour de mon expertise en intervention auprès de clients à besoins particuliers, me permet de garder l’équilibre et de maintenir l’oxygène qui alimente « la flamme ».
Mais plus encore, ce qui recharge mes batteries continuellement, c’est le contact avec mes clients. Des personnes complexes, différentes et en même temps semblables à moi. En travaillant à comprendre leur expérience, j’apprends sur la nature humaine, sur eux et toujours un peu plus sur moi-même. Comment peut-on s’ennuyer dans un travail de la sorte ?
Il y a quelques semaines, par pur hasard, j’ai rencontré l’un après l’autre deux étudiants autistes en counseling d’orientation. Tous deux, à un moment de la rencontre, m’ont demandé « Vous madame, aimez-vous votre travail ? ». À qui j’ai répondu : « Oui, tellement ! ». La flamme est toujours bien là. Alors je vous invite à oser : écrivez sur un bout de papier où vous rêvez de vous retrouver professionnellement dans 10, 15, 20 ans… Ouvrez ensuite tous vos sens aux opportunités et vous verrez, la flamme va toujours brûler, forte et vive.
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